Tout ce que vous devez savoir sur le private equity et son fonctionnement
Le private equity, ou capital-investissement, représente une alternative d'investissement souvent méconnue mais particulièrement performante dans l'univers financier. Ce mode de financement destiné aux entreprises non cotées en bourse offre des perspectives intéressantes tant pour les sociétés bénéficiaires que pour les investisseurs à la recherche de rendements attractifs.
Les fondamentaux du private equity
Le private equity constitue un levier de financement essentiel pour les entreprises qui ne sont pas présentes sur les marchés boursiers. Cette classe d'actifs, autrefois réservée aux investisseurs institutionnels, s'ouvre progressivement aux particuliers, proposant des perspectives de rendements supérieurs aux placements traditionnels, avec un horizon d'investissement généralement compris entre 5 et 10 ans.
Définition et origines du capital-investissement
Le capital-investissement désigne l'apport de fonds propres à des sociétés non cotées en bourse. Cette pratique financière a pris son essor aux États-Unis dans les années 1950-1960 avant de se développer en France dans les années 70. L'objectif principal est d'accompagner les entreprises dans leur croissance pour générer une plus-value lors de la cession des parts. Sur les 15 dernières années, ce marché du non coté a affiché des performances remarquables, avec un rendement moyen de 14,2% sur 10 ans à fin 2022 selon France Invest. Les investisseurs souhaitant en savoir plus sur le private equity découvriront un univers où la création de valeur repose sur l'amélioration des performances opérationnelles des entreprises et l'augmentation de leur valorisation.
Les différentes catégories de private equity
Le private equity se décline en plusieurs segments adaptés aux différentes étapes du cycle de vie des entreprises. Le capital risque (Venture Capital) finance les start-ups et les jeunes entreprises innovantes. Le capital développement (Growth Capital) soutient la croissance d'entreprises déjà établies. Le capital transmission, incluant les opérations de LBO (Leverage Buy-Out), concerne le rachat d'entreprises matures, souvent avec un financement partiellement assuré par la dette. On trouve également le capital d'amorçage pour les entreprises en phase de démarrage et le capital-retournement destiné aux sociétés en difficulté. Ces différentes catégories permettent aux investisseurs de diversifier leurs placements selon leur appétence au risque, leur horizon d'investissement et leurs objectifs de rendement. L'accès à cette classe d'actifs s'est démocratisé avec des tickets d'entrée variant de quelques milliers d'euros via des FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque) à 100 000 euros pour l'investissement direct.
Le mécanisme opérationnel du capital-investissement
Le capital-investissement, aussi connu sous le nom de Private Equity, constitue une classe d'actifs dédiée au financement des entreprises non cotées en bourse. Initialement réservé aux investisseurs institutionnels, ce mode de financement s'est progressivement ouvert aux particuliers, avec des tickets d'entrée variables selon les véhicules d'investissement choisis. Le capital-investissement vise à accompagner le développement des entreprises sur une période généralement comprise entre 5 et 10 ans, pour réaliser une plus-value lors de la cession des parts. Selon France Invest, cette classe d'actifs a généré un rendement moyen de 14,2% sur 10 ans à fin 2022, ce qui explique son attractivité croissante.
Le cycle d'investissement en private equity
Le cycle d'investissement en capital-investissement se déroule en trois grandes phases distinctes. La première étape consiste en la levée de fonds, qui s'étend généralement sur 12 à 18 mois. Durant cette phase, les sociétés de gestion (GPs) sollicitent des capitaux auprès d'investisseurs (LPs). Vient ensuite la période d'investissement, qui peut durer de 1 à 5 ans, pendant laquelle les fonds sont déployés dans différentes entreprises cibles selon la stratégie adoptée. La dernière étape est celle de la sortie, qui intervient environ 5 ans après l'investissement initial. Cette temporalité explique la courbe en J caractéristique du private equity, représentant l'évolution de la performance et des flux de trésorerie nets cumulés d'un fonds tout au long de sa durée de vie. Pour diversifier les risques, les investisseurs peuvent intervenir sur différents marchés (primaire ou secondaire), adopter diverses stratégies (innovation, croissance, retournement, transmission), et investir dans des entreprises de tailles variées (Early Stage, Small Cap, Mid Cap, Large Cap).
Les stratégies de création de valeur
La création de valeur en private equity repose sur plusieurs mécanismes complémentaires. Pour l'investisseur, elle se manifeste principalement par l'augmentation du résultat de l'entreprise et l'accroissement de son multiple de valorisation. Les fonds de private equity interviennent à différents stades du développement des entreprises, avec des stratégies adaptées. Le capital d'amorçage (ou capital innovation) cible les entreprises en phase de démarrage. Le capital-risque (venture capital) s'adresse aux sociétés ayant un début d'activité. Le capital-développement accompagne les entreprises établies nécessitant des capitaux pour leur expansion. Le capital-transmission vise les entreprises matures, tandis que le capital-retournement se concentre sur les sociétés en difficulté. Une technique particulièrement utilisée est le LBO (Leverage Buy-Out), qui consiste à acquérir une entreprise en utilisant partiellement de la dette. En 2019, les fonds LBO ont mobilisé 414 milliards de dollars sur les neuf premiers mois de l'année, avec une taille moyenne par fonds de 471 millions de dollars, soit une augmentation de 29% par rapport à l'année précédente. Les valorisations atteignaient en moyenne 10,5 fois l'EBITDA, reflétant l'attrait pour cette classe d'actifs.
Les acteurs et l'accès au marché du private equity
Le private equity, ou capital-investissement, représente une classe d'actifs visant à financer des entreprises non cotées en bourse. Initialement réservé aux investisseurs institutionnels, ce marché s'est progressivement ouvert aux particuliers. Avec une taille mondiale estimée à 3 000 milliards de dollars, le private equity offre des rendements attractifs – environ 14,2% sur 10 ans selon France Invest. Les investissements s'effectuent généralement sur des périodes de 5 à 10 ans, avec l'objectif d'accroître la valeur des entreprises financées avant revente.
Les fonds et sociétés de gestion spécialisés
L'écosystème du private equity repose sur plusieurs acteurs clés. Les investisseurs (Limited Partners ou LPs) apportent les capitaux nécessaires, tandis que les sociétés de gestion (General Partners ou GPs) les déploient dans des entreprises cibles. Ces sociétés de gestion se rémunèrent via des frais de gestion (1,5% à 2% par an) et une commission de surperformance appelée « carriedinterest » (généralement 20% des plus-values). Les fonds LBO représentent une part significative du marché avec 414 milliards de dollars levés sur les neuf premiers mois de 2019, pour une taille moyenne par fonds atteignant 471 millions de dollars. Ces professionnels interviennent à différentes phases du développement des entreprises : capital risque (venture capital) pour les startups, capital développement (growth capital) pour les entreprises en croissance, ou capital transmission (buyout/LBO) pour les sociétés matures. La diversification des investissements s'effectue par stratégie, taille d'entreprise, zone géographique et secteur d'activité.
Comment investir dans le private equity
Pour les particuliers, plusieurs voies d'accès au private equity existent. L'investissement direct dans des entreprises non cotées nécessite un ticket d'entrée élevé, généralement à partir de 100 000€. Les fonds de placement collectifs comme les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risque), FPCI, FCPI ou FIP permettent un accès plus accessible, parfois à partir de quelques milliers d'euros. Le financement participatif (crowdfunding) constitue une alternative avec des tickets d'entrée débutant à 500€. L'assurance-vie représente également un véhicule d'investissement en private equity via certaines unités de compte. Pour réduire les risques, le marché secondaire offre la possibilité d'acheter des parts de fonds déjà investis, avec un horizon de distribution plus court (1 à 4 ans) et des performances historiquement attractives (TRI moyen de 18% selon Preqin). Les investisseurs doivent néanmoins prendre en compte les risques associés : illiquidité des actifs, exposition à des sociétés non cotées, risque de crédit et engagement total de souscription. Une allocation équilibrée et un accompagnement par des professionnels sont recommandés pour naviguer efficacement dans cet univers d'investissement aux rendements potentiellement élevés mais nécessitant une approche structurée.